Pour poursuivre notre exploration, je vais vous parler de deux besoins psychologiques qui peuvent être appréhendés comme des motifs motivationnels sur deux aspects spécifiques : les activités réflexives et la prise de décision.
Il s’agit du besoin de cognition (need for cognition, NFC) et du besoin de clôture cognitive (need for cognitive closure, NFCC). Ils correspondent à des tendances que nous pouvons avoir, et sont plus ou moins marqués selon les individus.
Le besoin de cognition est un facteur de notre motivation à nous engager dans des activités réflexives, et ceci, avec plaisir.
Le besoin de clôture cognitive, lui, nous motive à régler des situations, des questions, à prendre des décisions, plutôt rapidement. Dans ces cas, nous voulons fuir l’inconfort psychologique que nous ressentons face à l’ambiguïté.
Attention please – En toute honnêteté, j’ai failli renoncer à vous présenter ces concepts tant ils m’ont paru complexes au cours de mes différentes lectures. J’ai souffert :). Pour éviter de raconter des bêtises, j’ai décidé de vous livrer les notions que j’ai comprises et validées par plusieurs lectures. Mais pas forcément tout ce que j’ai pu lire.
Je vous rassure (au cas où vous soyez inquiets :)), je pense que l’essentiel y est.
1/ Le besoin de cognition (NFC)
A. Définition principale
En préalable, Cacciopo et al. (1996)1 soulignent le fait que le besoin de cognition (NFC) est à distinguer de la capacité cognitive de l’individu. Même s’il existe quelques corrélations1 positives entre les deux, ce sont deux concepts distincts.
Je retiens de mes lectures qu’il y a deux grandes façons d’aborder le NFC (bien évidemment liées entre elles). Il y a d’une part la façon de traiter les informations reçues pour structurer sa pensée, et d’autre part l’appétence à s’engager dans des activités cognitives plutôt exigeantes.
La première conceptualisation connue est celle donnée par Cohen et al.2 en 1955.
(…) le besoin de structurer les situations importantes de manière significative et intégrée. Il s’agit d’un besoin de comprendre et de rendre raisonnable le monde expérientiel.
Cohen et al. (1955)2, p. 291, traduction personnelle
Dans cette définition, le besoin de cognition est une tendance à vouloir structurer pour expliquer le monde qui nous entoure.
C’est une notion qui revient souvent dans les articles. Nous cherchons tous à trouver du sens à ce que nous percevons. Cependant, la façon de le faire va différer d’un individu à l’autre. Nous n’allons pas tirer les mêmes conclusions, adopter les mêmes positions ou résoudre les problèmes de la même façon1. Cela va notamment dépendre de notre besoin de cognition.
La définition la plus usitée est celle donnée par Cacciopo & Petty3 en 1982 :
(C’est) la tendance d’un individu à s’engager dans et à apprécier la réflexion.
Cacciopo & Petty (1982)3, p.116, traduction personnelle
C’est notre appétence à nous lancer dans un effort cognitif stimulant, et à le faire avec plaisir. Ce besoin s’inscrit sur un continuum (il n’est pas binaire).
Je me suis questionnée sur la typologie de la réflexion évoquée. Pour la qualifier, je vous livre les terminologies associées dans les articles : raisonnement, résolution de problèmes, traitement des informations, activités cognitivement complexes/exigeantes, énigmes, efforts pour résoudre des problèmes, réflexion longue, etc.
De plus, la notion d’activités que nous jugeons cognitivement stimulantes revient assez souvent.
Je comprends de mes lectures (et notamment le propos développé par Cacciopo et al. (1996)1, p.199) qu’il n’y a pas de dimensions particulières (ex : domaines, niveau de complexité) pour qualifier les activités de réflexion en question. J’ai le sentiment que le caractère stimulant appartient à chacun, mais ce n’est qu’un sentiment !
Enfin, le NFC est notamment dépendant de notre expérience passée1 :
- Il serait plus ou moins fort en fonction de notre sentiment d’efficacité personnelle (le fameux SEP !) sur la conduite d’activités cognitives et de la satisfaction que nous avons à les mener.
- Plus nous avons expérimenté de la réussite dans la conduite de ce type d’activités ET pris du plaisir, plus notre NFC a des chances d’être élevé.
- Le NFC d’une personne pourtant stimulée par des activités cognitives peut faiblir / s’user si la personne expérimente des formes de pression (ex : exigence de réussite, contrôle, urgence).
B. NFC et traitement de l’information
Le NFC est un concept très abordé dans les articles portant sur la publicité, la persuasion verbale, le marketing, etc. En effet, notre NFC influe sur notre façon de traiter les informations reçues.
Quand je possède un NFC élevé, j’ai tendance à rechercher de l’information, à l’extraire, à l’approfondir, à la questionner, à la déconstruire pour la reconstruire. Je suis habitué(e) à manier les informations et à les mettre en relation.
Je le fais pour pouvoir donner du sens à ce que j’observe (les relations, les évènements, les situations…).
Rôdé(e) au traitement d’information, je vais être très sensible à l’argumentaire du message proposé. Je vais m’intéresser aux informations dites centrales du message. Si je juge ces informations pertinentes, de qualité, et l’argumentaire solide, alors cela peut me conduire à un changement d’attitude (ex : achat d’un produit, acceptation d’un changement). Mais je ne suis pas facilement influençable (expérience de Haugtvedt et al., 1982)4 et je fais partie des individus plutôt résistants au changement si non convaincus.
A l’inverse, si je possède un NFC plutôt faible, je vais construire mon avis non pas sur les informations de fond, mais sur des éléments périphériques. Il peut s’agir de ce pense la majorité sur un sujet, ce que pensent des experts ou des personnes de confiance. Je peux être plus facilement influencé(e). Je vais avoir tendance à mobiliser des biais et à utiliser des raccourcis cognitifs (approche heuristique).
Nota : cela dépend bien évidemment des situations auxquelles nous faisons face1. Par exemple, si nous devons prendre une décision importante, aux conséquences personnelles élevées, nous ferons preuve d’un même niveau d’analyse des informations, quel que soit notre NFC.
C. Le NFC, facteur de motivation intrinsèque
Nous sommes motivés intrinsèquement si nous sommes motivés par l’activité en tant que telle, indépendamment des récompenses que nous pouvons obtenir. Nous nous y engageons par plaisir et par intérêt.
(…) effectuer l’activité sans aucune récompense apparente, sauf le plaisir que l’individu éprouve par la pratique de cette activité ou au travers des sentiments de satisfaction qu’il a en retour de cette pratique.
Deci (1971)
Aussi, si j’ai un fort NFC, alors je vais m’engager volontiers et avec plaisir dans des activités qui nécessitent une mobilisation cognitive importante (ex : résolution de problèmes, raisonnement). Je suis concentré(e) et peu distrait(e) dans la conduite de telles activités.
Si j’ai un faible NFC, je vais être moins motivé(e) par ce type d’activités.
Enfin, il me semble que le besoin de cognition peut aussi être un levier managérial intéressant, si nous le prenons sous l’angle du traitement de l’information. Des collaborateurs au NFC élevé auront besoin de messages argumentés et qualitatifs pour s’engager dans une action ou dans un changement. Ceux dont le NFC est faible seront peut-être plus sensibles aux éléments périphériques (ex : crédibilité du porteur du message, avis des collègues, enthousiasme collectif, etc.).
D. Évaluez votre NFC !
Évaluer son NFC permet de mesurer son appétence pour les tâches cognitives exigeantes.
S’il est élevé, cela signifie que nous nous épanouirons peut-être plus dans un métier où la majorité des tâches sont de ce type. S’il est faible, ce sera probablement l’inverse.
S’il est intermédiaire, il faudra possiblement trouver un équilibre entre les tâches cognitivement exigeantes et celles qui le sont moins.
Voici l’échelle d’évaluation établie et revue par Cacciopo et al.1 en 1996, dans sa version courte. Pour chaque item, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure il vous représente, et d’attribuer une note :
- « Extrêmement peu » : 1 point
- « Assez peu » : 2 points
- « Moyennement » : 3 points
- « Assez bien » : 4 points
- « Très bien » : 5 points
- Attention, pour les items identifiés avec une *, la notation est inversée (un peu de gymnastique cérébrale !)
- Le score maximal est de 90 points (et le minimal de 18 points). A vous de voir comment vous vous situez 🙂
1 | Je préfère les problèmes complexes aux problèmes simples |
2 | J’aime avoir la responsabilité de gérer une situation qui requiert beaucoup de réflexion |
3 | Réfléchir n’est pas une source de plaisir* |
4 | Je préfère faire quelque chose qui demande peu de réflexion plutôt que quelque chose qui va certainement mettre à l’épreuve mes capacités de réflexion* |
5 | J’essaie d’anticiper et d’éviter les situations où il est probable que je doive réfléchir en profondeur à quelque chose* |
6 | J’éprouve de la satisfaction à délibérer difficilement et pendant de longues heures |
7 | Je ne réfléchis pas plus que nécessaire* |
8 | Je préfère penser à de petits projets quotidiens plutôt qu’à des projets à long terme* |
9 | J’aime les tâches qui demandent peu de réflexion une fois que je les ai apprises* |
10 | L’idée de s’appuyer sur la pensée pour se frayer un chemin jusqu’au sommet me séduit |
11 | J’aime beaucoup les tâches qui impliquent de trouver de nouvelles solutions à des problèmes |
12 | Apprendre de nouvelles façons de penser ne m’enthousiasme pas beaucoup* |
13 | Je préfère que ma vie soit remplie d’énigmes que je dois résoudre |
14 | La notion de pensée abstraite m’attire |
15 | Je préfère une tâche intellectuelle, difficile et importante à une tâche quelque peu importante mais qui ne demande pas beaucoup de réflexion |
16 | Je ressens du soulagement plutôt que de la satisfaction après avoir accompli une tâche qui m’a demandé beaucoup d’efforts intellectuels* |
17 | Il me suffit que quelque chose fasse le travail ; je ne me préoccupe pas de savoir comment ou pourquoi cela fonctionne* |
18 | Je finis généralement par résoudre des questions même lorsqu’elles ne me concernent pas personnellement |
Nota : c’est une traduction personnelle des items. Il existe une échelle francophone, établie et validée en 20146, mais je ne l’ai pas trouvée..!
2/ Le besoin de clôture cognitive
A. Définition
Ce besoin psychologique, ou tendance motivée, est défini par Webster & Kruglanski en 19947 :
Le désir d’une réponse ferme à un problème donné, n’importe quelle réponse plutôt que la confusion et l’ambiguïté.
Webster & Kruglanski (1994)7
Dans la définition, nous voyons bien les deux notions importantes : une préférence pour une réponse ferme à une situation donnée ET l’aversion pour l’ambiguïté. Cette dernière est telle qu’elle peut générer des états physiologiques dus au stress.
Un individu à fort NFCC est motivé par clôture une situation car il y perçoit des bénéfices plus intéressants que les coûts que représente l’absence de clôture. Un individu à faible NFCC, lui, y verra l’inverse.
Par exemple, si je suis consulté(e) au travail pour avis, et que mon NFCC est fort, donner une réponse rapide et ferme peut permettre d’asseoir mon expertise sur le sujet.
A l’inverse, si mon NFCC est faible, je vais percevoir l’avis à émettre comme sensible, et coûteux pour ma réputation en cas d’erreur.
Si le besoin est faible, il est alors question de besoin d’éviter la clôture.
B. Principales tendances d’un NFCC élevé
Je vais avoir tendance à rechercher l’ordre et à avoir une vie structurée. J’ai une préférence pour les situations prévisibles, que je connais.
J’ai tendance à avoir des opinions fortes, et je suis plus enclin à la conformité et aux jugements stéréotypés.
Je suis plus à l’aise dans les groupes sociaux qui me ressemblent, car ils partagent les mêmes visions que moi, et cela conforte, d’une certaine manière, mes approches et mes prises de décision.
J’aime prendre mes décisions rapidement (tendance à l’urgence). En effet, je suis très mal à l’aise avec l’ambiguïté et les situations inconnues.
Pour faciliter ma prise de décision, j’ai tendance à m’appuyer sur mes 1ères impressions et sur des raccourcis cognitifs. Si mon besoin est exacerbé, je risque d’avoir une approche macro et assez limitative de la situation. C’est ce que démontre l’étude conduite par Mayseless & Kruglanski (1987)8. Les individus au fort besoin de clôture cognitive émettent moins d’hypothèses et tendent à occulter les informations qui iraient à l’encontre de leur décision.
Par ailleurs, je suis moins sensible à la persuasion, et maintiens facilement ma prise de décision. C’est ce que les chercheurs nomment la tendance à la permanence.
Toutefois, mon NFCC ne va pas s’exprimer dans toutes les situations :
- Face à une situation qui ne me permet pas de prendre une décision rapidement (généralement nouvelle), je vais fournir a minima le même effort cognitif que les autres afin d’obtenir les informations que je jugerai nécessaires. Aussi, je peux être en mesure de retarder ma prise de décision.
- Si la décision porte sur un objet qui a de l’importance pour moi, alors je vais, de même, rechercher les informations utiles à ma prise de décision.
- Si la décision en tant que telle est importante (ex : récompense financière à la clé), idem.
Quid pour un NFCC faible ou un fort besoin d’éviter la clôture ?
L’incertitude, l’ambiguïté et la confusion ne me gênent pas. Je ne suis pas disposé(e) particulièrement à prendre des décisions hâtives. Je m’autorise à envisager plusieurs options et à changer d’avis si ma vision de la situation évolue.
L’évaluation que je fais du coût à conclure et des bénéficies à ne pas conclure influent sur ma non-décision. Parmi les bénéfices, je me protège des critiques inhérentes à toute (mauvaise) décision.
Ce concept me paraît intéressant car il nous questionne sur les postes et les environnements de travail qui peuvent nous convenir. Pour y réfléchir, voici quelques questions :
- Selon mon NFCC, à quel niveau décisionnel dois-je me situer ? En effet, si mon besoin est fort et que je suis dépendant des autres pour avancer, cela peut être pénible pour moi.
- Suis-je capable de prendre de bonnes décisions sous la pression ? Est-ce que j’aime cela ?
- Quels sont les risques associés à ma tendance à la clôture ? Ex : pressurisation de mes équipes, manque d’écoute, innovation limitée, paramètres décisionnels occultés, mauvaises décisions, etc.
- Quels sont les risques associés à ma tendance d’absence de clôture ? Ex : absence de décision, statu quo, innovation limitée, ennui, etc.
- Suis-je à l’aise dans les environnements changeants qui nécessitent des prises de décision rapides ? Ou est-ce que je préfère des environnements plus stables ?
- Etc.
C. Évaluez votre NFCC !
Voici l’échelle proposée par Webster et Kruglanski7, actualisée en 2007 par Roets et Van Hiel9. Les 41 items relèvent de 5 facteurs qui sont : la préférence pour l’ordre (a), la préférence pour la prévisibilité (b), l’esprit de décision (c), l’inconfort face à l’ambiguïté (d), la fermeture d’esprit (e).
Pour chaque item, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure vous adhérez à l’affirmation, et d’attribuer une note :
- « Pas du tout d’accord » : 1 point
- « Plutôt pas d’accord » : 2 points
- « Légèrement en désaccord » : 3 points
- « Légèrement d’accord » : 3 points
- « Plutôt d’accord » : 5 points
- « Tout à fait d’accord » : 6 points
- Attention, pour les items identifiés avec une *, la notation est inversée (un peu de gymnastique cérébrale bis !)
- Le score maximal est de 246 points (et le minimal de 41 points). Un score inférieur à 82 points signifie que votre besoin de clôture cognitive est plutôt faible. Les scores de 205 points et plus indiquent un NFCC élevé.
- Vous pouvez également évaluer pour chaque facteur (a, b, c, d, e), votre score.
1 (a) | Je pense qu’avoir des règles claires et de l’ordre au travail est essentiel pour réussir |
2(e) | Même lorsque je me suis fait une opinion sur un sujet, je suis toujours prêt(e) à prendre en compte un avis différent* |
3(d) | Je n’aime pas les situations incertaines |
4(e) | Je n’aime pas les questions auxquelles on peut répondre de différentes manières |
5(b) | J’aime avoir des amis imprévisibles* |
6(a) | Je trouve qu’une vie bien ordonnée avec des horaires réguliers convient à mon tempérament |
7(b) | Lorsque je vais au restaurant, j’aime aller dans des endroits où je suis déjà allé(e) afin de savoir à quoi m’attendre |
8(d) | Je ne me sens pas bien lorsque je ne comprends pas la raison pour laquelle un événement s’est produit dans ma vie |
9(e) | Je suis irrité(e) lorsqu’une personne n’est pas d’accord avec les convictions de tous les autres membres d’un groupe |
10(a) | Je déteste changer mes plans à la dernière minute |
11(b) | Je n’aime pas me lancer dans une situation sans savoir ce que je peux en attendre |
12(c) | Lorsque j’ai pris une décision, je me sens soulagé(e) |
13(c) | Lorsque je suis confronté(e) à un problème, je meurs d’envie de trouver une solution très rapidement |
14(d) | Lorsque je suis confus(e) par rapport à un problème important, je me sens très contrarié(e) |
15(c) | Je deviendrais rapidement impatient(e) et irrité(e) si je ne trouvais pas immédiatement une solution à un problème |
16(c) | Je préfère prendre une décision rapidement plutôt que d’y réfléchir à deux fois |
17(c) | Même si je dispose de beaucoup de temps pour prendre une décision, je me sens toujours obligé(e) de décider rapidement |
18(b) | Je pense qu’il est amusant de changer mes plans au dernier moment* |
19(b) | J’apprécie l’incertitude liée au fait de se lancer dans une nouvelle situation sans savoir ce qui va se passer* |
20(a) | Mon espace personnel est généralement en désordre et désorganisé* |
21(d) | Dans la plupart des conflits sociaux, je peux facilement voir quel côté a raison et quel côté a tort |
22(c) | Je me sens presque toujours pressé(e) de prendre une décision, même lorsqu’il n’y a aucune raison de le faire |
23(a) | Je pense que l’ordre et l’organisation font partie des caractéristiques les plus importantes d’un bon étudiant |
24(e) | Dans la plupart des situations de conflit, je peux généralement voir comment les deux parties peuvent avoir raison* |
25(b) | Je n’aime pas être avec des personnes aux comportements imprévisibles |
26(b) | Je préfère fréquenter des amis que je connais bien car je sais ce que je peux attendre d’eux |
27(a) | Je pense que j’apprendrais mieux dans un cours qui n’a pas d’objectifs et d’exigences clairement définis* |
28(e) | Lorsque je réfléchis à un problème, je tiens compte du plus grand nombre possible d’opinions différentes sur la question* |
29(d) | J’aime savoir ce que les gens pensent en permanence |
30(d) | Je n’aime pas que les propos d’une personne puissent avoir plusieurs significations différentes |
31(d) | Il est ennuyeux d’écouter quelqu’un qui n’arrive pas à se décider |
32(a) | Je trouve qu’avoir une routine cohérente me permet de mieux profiter de la vie |
33(a) | J’aime avoir un mode de vie clair et structuré |
34(e) | Je préférè interagir avec des personnes dont les opinions sont différentes des miennes* |
35(a) | J’aime avoir une place pour chaque chose et chaque chose à sa place |
36(d) | Je me sens mal à l’aise lorsque la signification ou l’intention de quelqu’un n’est pas claire pour moi |
37(e) | J’envisage toujours plusieurs solutions au problème que je dois résoudre* |
38(d) | Je préfère apprendre une mauvaise nouvelle plutôt que de rester dans l’incertitude |
39(e) | Je n’ai pas l’habitude de consulter de nombreux avis avant de me forger ma propre opinion |
40(b) | Je n’aime pas les imprévus |
41(a) | Je n’aime pas les aspects routiniers de mon travail (ou de mes études)* |
Nota : c’est une traduction personnelle des items, ce n’est pas une échelle francophone validée. Mais cela vous donnera une première tendance.
A bientôt pour un nouvel épisode !
Sources
1Cacioppo J. T, Petty R. E., Feinstein J., & Jarvis W. B. G., « Dispositional differences in cognitive motivation : The life and times of individuals varying in need for cognition », Psychological Bulletin, 1996, 119, p. 197-253
2Cohen A. R., Stotland E., & Wolfe D. M., « An experimental investigation of need for cognition », Journal of Abnormal and Social Psychology, 1955, 51, p. 291-294
3Cacioppo J. X, & Petty R. E., « The need for cognition », Journal of Personality and Social Psychology, 1982, 42, p. 116-131
4Haugtvedt C. P., Petty R. E., & Cacioppo J. T., « Need for cognition and advertising: Understanding the role of personality variables in consumer behavior », Journal of Consumer Behavior, 1992, 1, p. 239-260
5
Deci E., « The effects of externally mediated rewards on intrinsic motivation », Journal of Personality and Social Psychology, 1971, 18, p. 105-115
6Salama Y. M., Guingouain G., Le Floch V. & Somat A., « Besoin de cognition, besoin d’évaluer, besoin de clôture : proposition d’échelles en langue française et approche socio-normative des besoins dits fondamentaux », Revue Européenne de psychologie appliquée, 2017, Vol. 64, n°2, p. 63-75
7Webster D.M. & Kruglanski A.W., « Individual differences in Need for Cognitive Closure », Journal of Personality and Social Psychology, 1994, 67, p. 1049-1062
8Mayseless O. & Kruglanski A. W., « What makes you so sure ? Effects of epistemic motivations on judgmental confidence », Organizational Behavior and Human Decision Processes, 1987, 39,p. 162-183
9Roets A. & Van Hiel A., « Separating ability from need: Clarifying the dimensional structure of the need for closure scale », Personality and Social Psychology Bulletin, 33(2), p. 266-280
Last Updated on 22 mai 2023 by Daphnée DI PIRRO